Les pères dépriment ! Evidemment !
Le mieux est de se faire stériliser.
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Monique Bydlowski : La fréquence des dépressions paternelles est de l'ordre de 15% chez les nouveaux pères. Il y a deux types de décompensation. L'homme peut faire une dépression de type banale, un état dépressif temporaire plus ou moins profond et durable.Il faut distinguer deux types de dépression. Le premier, des dépressions psychiques (tristesse, incapacitante) et les dépressions graves, plus rares mais elles existent. Il y a des hommes qui font vraiment des décompensations psychotiques à l'occasion de la naissance d'un enfant.
C'est pour cela qu'il est de bonne règle dans les consultations de psychiatrie d'urgence lorsque l'on voit un homme jeune arriver de poser la question d'une naissance.
Une autre façon pour les hommes de décompenser c'est de faire des accidents somatiques. Souvent des choses viscérales comme des crises d'appendicite, crise de colite… C'est un phénomène fréquent. Une étude anglaise a été faite auprès de soldats qui avaient tous à peu près le même âge et qui attendaient une naissance, environ 25% d'entre eux faisaient des pressions somatiques à tel point qu'on a parlé de syndrome de la couvade.
L'attachement à l'enfant n'est pas inné. Il se crée dans les soins initiaux avec l'enfant. C'est l'enfant qui attache les parents. Lorsque l'on met au monde un enfant il y a une nécessité quasi vitale de s'attacher à lui. Si le père s'absente ne cherche pas à s'attacher à l'enfant il va se retrouver au bout de deux ou trois ans face à un véritable inconnu. L'attachement se construit.