"Sauver des vies" ? Pour rien!
Pourquoi vouloir à tout prix « sauver des vies » ?
De toutes manières, la mort arrivera.
Grande sottise que de vouloir « guérir » à tout prix ! Jusqu'à mourir "guéri", au terme de longues souffrances sur un lit d'hôpital !
Le mieux serait de laisser faire la Nature (chérie des écologistes), armée de ses bactéries et de ses virus. Les survivants n'en seront que plus forts. Qu'elle fasse du ménage dans une humanité pléthorique et nuisible, notamment à elle-même, et qui prolifère comme une espèce invasive !
Pléthorique, oui ! et qu'il faudrait travailler à nourrir, on se demande bien pourquoi ! Tellement inutile que l'on parle de « revenu d'existence » comme si le fait d'avoir été foutu au monde par des parents inconscients donnait le droit à être entretenu à ne rien faire par les gens qui travaillent !
C'est surtout absurde de vouloir soigner des vieux (dont je suis). Les « sauver » de quoi ? Les conserver dans un monde détestable ?
Ma tristesse va aux enfants que des parents inconscients ont jetés dans un monde déjà largement pourri, bien avant l'apparition du virus.
Tout mort est enfin débarrassé du fardeau de la vie, une longue marche sans but que nos parents nous ont imposée.
Je n'ai pas vécu la seconde guerre mondiale, ni la catastrophe des rutabagas (cf. Michel Audiard), ni les alertes qui entassaient les parisiens dans les stations de métro, ni la guerre d'Algérie. A 71 ans cette année, j'ai eu la chance de ne pas vivre ou traverser tout cela !
Les philosophes nous ont trompés avec un prétendu « sens de l'Histoire », un mythe bien vu comme tel par Shakespeare (Macbeth) : « La vie est un long récit plein de bruit et de fureur, raconté par un idiot, et qui ne signifie rien » Voici la citation exacte :
The way to dusty death. Out, out, brief candle!
Life's but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets his hour upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Le virus éteint, il nous restera un monde en ruine soumis aux dictatures, « pour préserver la vie ».
Quelle idiotie de chanter « C'est beau la vi-i-e. »
Que faire en attendant l'effondrement qui ne saurait tarder ?
Boire et préparer son suicide. Un suicide, cela se prépare, même si la décision finale est brutale. J'y pense tous les jours. Relire le Décaméron et revoir « Les joueurs d'échec » de Satiajit Ray.
Ce que j'aimerais faire sur mon lit de mort ? Écouter Bach, « l'Offrande Musicale », les Passions, ou bien Schubert, « La Jeune Fille et la Mort » ou « Le Voyage d'Hiver ».